Pourquoi prendre de l'iode ?
L’iode est un micronutriment essentiel dont on entend souvent parler, mais qui peut inquiéter certains patients. Beaucoup craignent, par exemple, de développer une hyperthyroïdie à cause d’une supplémentation en iode. Rassurez-vous, dans la majorité des cas, les carences en iode sont bien plus courantes que les excès. Voyons ensemble pourquoi l’iode est si important et quels sont ses rôles dans le corps.
L'iode ne se limite pas à la thyroïde
Contrairement à une idée reçue, l’iode n’agit pas uniquement sur la thyroïde. Même si les carences sévères sont rares dans les pays développés, les carences modérées sont beaucoup plus fréquentes. Ces dernières peuvent entraîner des symptômes d’hypothyroïdie fonctionnelle tels que :
- Fatigue physique et mentale
- Frilosité
- Constipation et troubles digestifs
- Migraines
- Peau sèche, chute de cheveux et ongles cassants
- Douleurs musculaires et articulaires
Le rôle de l'iode pour les femmes
Saviez-vous que chez les femmes, les ovaires et les seins sont parmi les organes les plus riches en iode après la thyroïde ? Un taux d’iode optimal est donc crucial pour :
- Moduler l’action des œstrogènes
- Réduire l’impact des perturbateurs endocriniens
- Soutenir la détoxification des œstrogènes
- Aider à la gestion des pathologies féminines comme l’endométriose, le syndrome prémenstruel (SPM), les fibromes, etc.
- Favoriser une bonne fertilité
- Accompagner la grossesse et le développement du fœtus
- Prévenir le cancer du sein
Comment savoir si vous êtes carencé en iode ?
La manière la plus simple de savoir si vous êtes en carence est de réaliser un dosage d’urine sur 24 heures. Si cela vous semble trop contraignant, un dosage de l’iode à partir des urines du matin peut également suffire.
Interprétation des résultats :
- Carence sévère : moins de 20 µg/L
- Carence modérée : entre 20 et 49 µg/L
- Carence légère : entre 50 et 99 µg/L
- Taux optimal : entre 100 et 300 µg/L
Les aliments riches en iode
Pour augmenter vos apports en iode, vous pouvez privilégier certains aliments tels que :
- Les produits de la mer (de préférence crus ou peu cuits, car l’iode diminue à la cuisson)
- Les jaunes d’œuf
- Le sel iodé
- Le foie de morue
- Les algues
- Les produits laitiers
Cependant, dans certains cas, l’enrichissement alimentaire ne suffit pas à corriger une carence. Une complémentation en iode peut alors être nécessaire.
Attention à l'automédication
Il est important de ne pas se supplémenter en iode sans avis médical. Un praticien formé pourra vous guider pour éviter les erreurs et s’assurer que vous complétez vos apports de manière sécuritaire.
Conclusion :
L’iode joue un rôle fondamental dans de nombreux processus corporels, bien au-delà de la simple santé thyroïdienne. Si vous avez des doutes sur votre taux d’iode, il est essentiel de le tester et d’ajuster vos apports si nécessaire, toujours sous supervision médicale.